Sardaigne - Été 2013


http://fr.wikipedia.org/wiki/Sardaigne

Après plus de dix ans de croisières en Méditerranée et avoir manqué son l’exploration l’an dernier – à cause d’une météo déplorable -  nous avons enfin fait la découverte de la côte Est de la Sardaigne qui est un petit paradis pour les plaisanciers : archipels idylliques, côtes sauvages, marinas tout confort et charmants petits ports de pêche.
Nous vous proposons donc une petite croisière à bord de NYenergi - de l’archipel de la Maddalena (déjà visité l’an dernier) à Santa Maria Navaresse - en compagnie de Mathias qui n’avait pas navigué avec nous depuis bien longtemps.


Suzie et Archie nous ont accompagnés pendant une semaine de Palavas à Porquerolles avant de retourner à leurs chères études de mathématiques à Genève. RAS. Elle a bien réussi son baptême de croisière !






Nous avons effectué la traversée vers la Corse depuis Port Cros avec un excellent flux de Sud Ouest qui nous a permis de tenir le spi sur le même bord pendant 10 heures!

Les dernières heures se feront au malheureusement au moteur comme c'est trop souvent le cas.


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La Barberine d'avant...

Un petit arrêt à la Catagne pour voir tous nos amis dans la baie d'Ajaccio.
Et Viva ...






 
Par manque de temps ou par excès de préjugés - "La Sardaigne c'est cher, une nuit à Porto Cervo va grever la caisse de bord" - on hésite parfois à traverser les bouches de Bonifacio et pousser jusqu'en Sardaigne, à seulement 8 milles de la Corse. Pourtant, nombreux sont ceux qui, une fois le pas franchi, l'élisent comme bassin de prédilection, conquis à la fois par les paysages, l'accueil chaleureux qu'on leur réserve dans les ports - la plupart bien équipés pour hiverner - et la gentillesse des insulaires. La dolce vita est à portée d'étrave !
De la dentelle de granit aux formes fantastiques, l'exubérance du maquis, une eau d'une limpidité indécente, d'adorables ports enchâssés dans des anses naturelles, des îles, des criques, des plages à foison...


En venant de Corse, on aborde en premier l'archipel de la Maddalena, tout proche des Lavezzi : sept îles principales (Razzoli, Santa Maria et Budelli au Nord, et Spargi, La Maddalena, San Stefano et Caprera au Sud) et des îlots, peu habités mais très visités en saison ! Ces 4 937 hectares d'une indicible beauté sont protégés depuis la création en 1994 d'un Parc National.




Nous mouillons à Cala Portese au nord de sur l'île Rossa, avec la sensation d'être aux antipodes, en Polynésie, aux Antilles... ou en Bretagne !


 






La Costa Smeralda (qui s'étend du golfe d'Arzachena à celui de Cugnana), autrefois zone la plus isolée et pauvre de Gallura, est depuis les années 60 le repaire de la jet-set internationale.
Passé le chenal de Bisce, surgit la luxueuse marina de Porto Cervo ; elle est hors de prix en juillet-août, abordable le reste de l'année. Un mouillage devant la darse (gratuit hors-saison) nous a permis l'an dernier d'explorer son architecture originale qui se fond dans le paysage.


Tout près, Cala di Volpe, immense, et les eaux turquoise de l'anse du Pevero pourraient bien vous envoûter à jamais... 



A une poignée de milles de là, Portisco et Porto Rotondo - les ruelles de cette ville lagunaire ont font une escale charmante - sont deux marinas très équipées qui offrent une alternative un peu moins onéreuse.

Nous  passons Capo Figari, ignorant volontairement la moderne Olbia qui ne possède pas de marina mais un aéroport et un gigantesque terminal d'où partent des ferries vers l'Italie et la France. L'amarrage à quai est gratuit, mais il est près de la route et d'une boîte de nuit techno, sans eau, électricité ni sanitaires.
Il serait dommage de ne pas pousser jusqu'au mouillage de Cala Girgolu, tout proche et somptueux !


Cap sur l'île de Tavolara, face à Olbia, un bloc de granit accore haut de 565 mètres à la forme très particulière, et celle de Molara, au lagon émeraude. Peu de mouillages sur ces deux îles, mais Capo Coda Cavallo, juste en dessous est un abri très sûr, protégé de la houle quel qu'en soit le secteur.





Nous quittons la Gallura en pénétrant dans la baie de Brandighi aux interminables plages immaculées qui offrent plusieurs mouillages. Ici, le littoral est tout en cordons sablonneux bordés de pinèdes sur le relief peu élevé.


A partir du port de la Caletta on découvre la vraie Sardaigne, moins léchée, plus authentique, mais la côte est magnifique.






Le Capo Comino marque l'entrée dans le golfe d'Orosei qui ne possède aucun abri sûr, sauf peut-être le port de Cala Gonone, plutôt dédié aux vedettes d'excursion. C'est pourtant là que nous trouverons deux des mouillages les plus spectaculaires de notre périple en Méditerranée : la beauté sauvage de Cala Goloritze et Cala Luna se révèle à nous lors d'une fenêtre météo parfaite.


Le golfe d'Orosei fourmille d'anfractuosités, de criques, de gorges serties dans les montagnes du Gennargentu dont les parois hautes de 600 mètres plongent dans une eau limpide. 

Cala Luna
Très belle plage de sable encadrée de rochers creusés de cavités. Sur les hauteurs poussent de hauts buissons de lauriers-roses.




Accessibles uniquement par la mer, les calas aux versants boisés abritent des grottes comme celle de Bue Marino, autrefois repaires des phoques-moines. Hors-saison, on y est seul au monde...








La marina de Santa Maria Navaresse, à la sortie du golfe, restera l'un de nos meilleurs souvenirs puis nous décidons de remonter au Nord vers la Corse en abandonnant avec regret cette magique Sardaigne dont nous n'avons vu qu'une petite partie...




La cala Sisine nous accueille pour notre dernière nuit dans le golfe d'Orosei.














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